7 avr. 2017

Lecture : Je suis ton soleil

Marie Pavlenko
Flammarion Jeunesse
466 pages
17,50 €
Amitié, Amour, Adolescence, Famille


Quatrième de couverture :

Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s'acharne à les dévorer. Mais ce n'est pas le pire, non.

Le pire, est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d'une inconnue aux longs cheveux bouclés ?

Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l'aide, des amis, du courage et beaucoup d'humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.



Vous avez déjà eu envie de relire un livre immédiatement après l'avoir refermé, juste pour repérer d'autres citations (dans tous les sens du terme), d'autres expressions (#ThéorèmeDeLaScoumoune), d'autres détails qui vous aurait échappé ?
C'avait été le cas quand j'avais le lu Harry Potter, à huit ans. Et deux ou trois autres fois, depuis.
Laissez moi quelques heures, je le re-finis et je reviens.


(bon, en fait j'ai trop la tête en vrac et l'envie de vous en parler pour y retourner tout de suite.)


(Alors! Par où commencer ? )
Par le plus facile : je suis amoureuse de cette couverture (elle briiiiiiiiille !!!).
Et par le plus évident: les titres de chapitres, géniaux, dans tous les sens du terme. Comment vous dire que quand j'ai reconnu Brel... puis Barbara... puis Brassens... j'ai cru que mon petit cœur allait exploser devant tant de parfait. (la dernière page est consacrée à mentionner tou.te.s les chansons/ poèmes/ autres textes qui ont été repris dans ces titres)

(Ensuite ? Allez, on met en marche son cerveau, on ferme sa bouche et on se sort de cette hébétude béate.)
Il y a énormément d'humour. Pas juste deux, trois phrases toutes les deux, trois pages qui vous font sourire. Quand je dis "énormément d'humour", cela sous-entend que j'ai pleuré de rire pendant dix minutes au chapitre 22, comme cela ne m'était jamais arrivé (quand je dis qu'il faut que je relise ce bouquin). Déborah a une réparti absolument jubilatoire, Jamal des répliques désopilantes et Victor des idées fantastiques. Et il faut bien l'avouer, parfois nous rions aux dépens de notre chère Déborah (dialogue culte : "-Oh la la, ça va, c'est pas comme si elle t'avait lancé sa petite culotte. -Tu-ne-viens-pas-de-dire-ça ! je hurle." (ouais, bon, en fait sorti de son contexte c'est pas si pliant. Mais je vous assure que, remis dans le livre, c'est "à s'tap' ", comme dirait mon grand-père. C'est pour ça que vous devez le lire. Hin, hin, hin ))

(Aller, continue, c'est bien ! Non, on ne s'arrête pas sur cette promotion de Shaman en ligne.)
Déborah est un personnage prodigieux. 17 ans, bien dans ses baskets, une meilleure amie pétillante -bon ok, ça ne rentre peut-être pas dans les attributions de Déborah- de la répartie, de l'humour, du courage, des défauts, la poisse.  C'est une fille dont on a envie de se faire une amie, parce que... parce que... on la comprend, elle nous fait rire, on est très proche d'elle pendant tout le livre et pendant toute cette année de terminale.

J'ai adoré le style de Marie Pavlenko. Là, actuellement, (après avoir relu Je suis ton soleil), je n'ai qu'une envie: me plonger dans La mort est une femme comme les autres (hélas, M. Montaigne m'attend...). Elle a un style très vif, très addictif (il faut dire qu'on juste énormément envie de savoir ce qui va arriver à Déborah), et, encore une fois, très, très drôle (non, je ne case pas le point "humour" à tous les paragraphes, c'est absolument faux...). Elle déborde d'inventivité (je ne me lasse pas du théorème de la scoumoune, ni du spaghetti d'or -ami.e.s, si j'emploie ces expressions au lycée, ne paniquez pas) et de bonnes idées (je vais me mettre à acheter des carnets encore plus compulsivement, ça m'évitera de mettre des post-it partout).

Bon, je crois que c'est tout. Enfin, non pas tout bien sûr: je ne vous ai pas dit qu'on passe du (fou) rire aux (presque) larmes, que le livre se lit en deux jours (et encore, seulement si vous avez des impératifs à côté), que les références littéraires coulent à flot, que maintenant j'ai envie de lire Les Misérables et Les Chants de Maldoror... qu'il faut le lire à tout prix ? que j'ai trop envie de manger des coquillettes (je vous assure qu'il y a un rapport!) ? 

(que je suis désolée pour les commentaires en live de mon cerveau ? et pour l'usage abusif de parenthèses dans cet article ? )


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