22 mars 2017

Lecture: Le ciel est partout





Jandy Nelson
Gallimard
Scripto
331 pages
Deuil, Soeur, Triangle amoureux, Musique



[Quatrième de couverture]
« Je suis censée pleurer la mort de ma sœur, pas tomber amoureuse ... ».
Comment Lennie peut-elle continuer à vivre après une telle tragédie ? A-t-elle encore le droit de plaire et de désirer ? D'être heureuse, de rire ? Parfois, il faut tout perdre pour se trouver...


Je vais peut-être me répéter mais... c'est Audrey (sur sa chaîne youtube Le souffle des mots), à force d'encenser ce livre, qui m'a donné envie de le lire. J'avais envie d'un bon roman ado, alors je l'ai emprunté au CDI de mon lycée.
J'ai bien fait car, même si ce livre n'a pas été un coup de cœur, je l'ai adoré. On suit donc Lennie, jeune fille de 17 ans dont la sœur vient de mourir. Elles vivaient chez leur grand-mère avec leur oncle (leur mère est partie quand elles étaient petites), elles étaient meilleures amies et n'avaient aucun secret l'une pour l'autre. La mort de Bailey terrasse sa sœur, qui passe son temps dans "Le Sanctuaire orange" à penser à elle.
J'ai beaucoup aimé Lennie, je me suis sentie très proche d'elle. Je me suis reconnue dans sa manière de penser, dans ses interrogations et dans sa philosophie. Elle a honte de tomber amoureuse et d'éprouver du désir dans une période de deuil et se blâme elle-même. Elle parle à sa soeur, écrit leurs conversations sur tous les supports qu'elle peut trouver.
Parlons-en, de ces supports. Au début de chaque chapitre, on trouve un poème ou une conversation écrit (avec la police qu'il faut) sur un gobelet, un emballage de bonbon, une feuille de partition... en dessous, nous avons l'indication du support et du lieu où il a été découvert. Je trouve cette idée formidable: cela nous fait encore d'avantage entrer dans l'univers/la pensée de Lennie, et l'explication donnée à la fin est juste... adorable.

Ce roman, malgré (ou à cause de ?) son sujet, est une ode à la vie, à la musique et à la nature. Lennie est clarinettiste, Joe est trompettiste/guitariste/beaucoup-d'instrumentiste, et tous deux nous font presque entendre la musique qu'il jouent. La forêt près de laquelle ils habitent a l'air merveilleusement apaisante, on a juste envie de plonger dans le livre pour la retrouver.

Enfin, plein de petits points positifs en vrac: il y a plein de références aux Hauts de Hurlevent (le roman préféré de Lennie), certaines phrases deviennent des citations juste sublimes, la couverture est magnifique... et l'image de la France est (bien qu'un peu clichée #baguettedepain) très drôle.

Je n'ai qu'un reproche à faire à ce livre: certaines explications sur certains évènements (notamment musicaux) ne sont pas très clairs... ou ne sont pas apportés.

Bref, un presque sans faute, pour Le ciel est partout, que je ne peux que vous recommander chaleureusement.


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