Le livre de poche
Littérature anglaise, pensées
Fera-t-il beau demain pour la promenade au phare ? Cette question plane sur la famille réunie un soir de mi-septembre dans la grande maison de vacances des îles Hébrides.Tout au long du livre s'insinue la pulsation de la mer. L'eau entrave les pensées. La vie se déverse et la mort surprend. Les années passent. La maison est abandonnée. Demeurent les petits miracles quotidiens, ces "allumettes inopinément frottées dans le noir". Ce sont eux qui donnent un sens aux choses, un mouvement à la vie.
Amelia, personnage principal du livre éponyme, était une fan absolue de Virginia Woolf. Elle citait souvent sur facebook le livre « Vers le phare », et j'étais tombée d'accord avec ma mère (qui avait lu aussi Amelia) qu'il nous fallait lire ce livre. Alors, je ne sais pas si ce livre existe dans la réalité vraie ; moi, au CDI, j'ai trouvé un livre s'intitulant « La promenade au phare », et c'est celui-là que j'ai lu.
C'est un petit livre que celui-là :
il y a à peine 280 pages et il est au format poche. Mais l'écriture
(au sens concret) est relativement petite et... c'est un livre
extrêmement dense.
Dès la première page, nous avons des
phrases de six ou sept lignes, c'est-à-dire à peu près un
paragraphe. La première partie, qui est aussi la plus longue, ne
concerne en fait qu'une seule et même soirée, car nous alternons
les points de vue de la fin de l'après-midi à minuit (à peu près).
Les principaux à parler sont Mrs Ramsay, Mr. Ramsay, Lily Broscoe et
William Bankes. Chacun déblatère pendant un temps plus ou moins
long sur le présent et les réflexions qu'il entraîne (l'amour, la
mort, le mariage, le caractère de quelqu'un, le travail du
peintre...) ; et comme nous avons droit à l'intégralité de
ces réflexions avec des phrases souvent alambiquées, le roman est
un peu long à lire.
Dans la deuxième partie, qui est
située quelques temps après, quand tout la maisonnée est repartie,
l'auteure nous livre « une maison vide ; pas de
personnages humains, le passage du temps ». C'est la partie qui
m'a le moins plus car j'étais un peu perdue au niveau temporel (on
apprend plus tard que cette description s'étale sur 10 années de
délabrement).
Dans la troisième et dernière partie,
nous retrouvons les mêmes protagonistes (ou presque, manquent à
l'appel ceux qui sont morts) et nous alternons les points de vue de
Lily, Mr Ramsay et ceux de ses derniers enfants, James et Cam. Cette
partie a également été un peu pénible pour moi car j'avais hâte
d'en finir avec ce temps qui s'écoule si lentement.
Bref, tout ce joli petit pavé pour
dire que, finalement, je n'ai pas trop aimé ce roman ; je reste
plutôt indécise pour sa notation.
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