30 août 2017

Les Bi-Chroniques #1 : Deux courts romans jeunesses qui vous retournent comme un crêpe [La Pouilleuse; RAGE]

Salut salut!
Parfois, même avec un livre que j'ai adoré, comme ceux-ci, je n'arrive pas à définir pourquoi je l'ai aimé. Car il y a quelque chose qui va beaucoup plus loin que le traditionnel "intrigue-personnages-qualité d'écriture", mais je n'arrive pas à le saisir. Du coup, mon avis est ridiculement petit, et j'hésite à vous le partager car j'ai l'impression de ne pas avoir du tout les bons mots.
J'inaugure donc cette catégorie, Les Bi-Chroniques, pour rassembler deux ouvrages qui se ressemblent, ou au contraire qui s'opposent, en tout cas que je peux mettre en relation, et dont la chronique d'un seul des deux sera trop pauvre.
Pour cette première édition, je vous présente deux petits romans, qui se lisent chacun en une demi-heure, que j'ai lus cet été. Je vais vous dire: heureusement que les vacances étaient là pour que je m'en remette.
(cliquez sur les images pour accéder à leur fiche Booknode)
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Couverture du livre : La pouilleuse   Clémentine Beauvais a ce don incroyable de happer son·sa lecteur·ice dès les premières lignes.
Et de l'embarquer pour un voyage dont iel ne ressortira pas indemne.

   Avec La Pouilleuse, elle nous confronte à une violence dont on n'a pas l'habitude, à laquelle on ne pense pas. Qui s'attendrait à ce que des adolescent·e·s, mêmes désœuvré·e·s, mêmes racistes, kidnappent une petite fille de 7 ans pour lui "faire les poux" ? Personne. Et elles et eux non plus.

   La pouilleuse est un texte court, qui se lit vite, trop vite, ne laissant aucun répit au lecteur / à la lectrice. A peine terminé qu'on veut le relire, comprendre -ou plutôt comprendre comment on a pu les comprendre, elles et eux. C'est assez terrifiant de voir comme il est facile de s'imaginer avec elles et eux, au début de cette journée, par exemple à la place de David, le narrateur; de voir comme cela débute normalement.

   Alors forcément, on s'interroge. Comment tout peut-il déraper si vite ? Qu'aurions-nous fait à leur place, qu'aurions-nous fait à sa place ? On évalue chacun des personnages du livre, y compris -surtout- celleux que l'on ne fait qu'entrapercevoir -la maîtresse, les voisins, les gens dans la rue. Mais on évalue aussi celleux qu'on ne voit pas, ou qui ne sont qu'évoqués -les parents, les profs, les psys. Oui, ces ados ont vécu quelque chose de terrible, mais quel rôle cela a-t-il joué dans la suite des événements ?

"La violence ordinaire, omniprésente et invisible, est au cœur de ce roman bref et implacable, qui rappelle combien il est crucial de défendre la dignité humaine et de lutter contre les discriminations, faisant ainsi écho aux combats d'Amnesty International en faveur des droits humains". Amnesty

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Couverture du livre : Rage 

   RAGE, c'est ce petit roman que vous lirez en une demi-heure, ce petit roman qui va vous faire traverser toute une palette d'émotions, ce petit roman qui raconte tellement de choses en ne les disant pas.

   RAGE, c'est un texte aussi intense que son titre le laisse présumer, c'est un texte qui parle tout à la fois de violence, d'amour, d'amitié, de courage et de deuil, c'est un texte qui vous laisse avec autant de questions que de réponses... les unes ne convenant pas aux autres.

   RAGE, c'est un livre qui va vous retourner comme un gant, que vous lirez plusieurs fois pour en saisir toutes les nuances et les citations, et à chaque lecture vous vous rendrez compte qu'un autre sujet est discrètement abordé.

   RAGE, cet essentiel.




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Voilà, vous savez tout.
Ces deux romans sont courts, percutants, traitent du racisme et de la violence, de manière bien différente certes, mais qui vous remuent le fond de l'âme.
Alors même si j'ai préféré RAGE, je ne peux que vous conseiller de les lires tous les deux, et de les faire lire autant que vous pouvez.


2 commentaires:

  1. Je connais de vue ces deux romans, et ta chronique m'a persuadée de les lire un jour :D

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