Robert Laffont
173 pages
17 €
Deuil, Famille, Musique, Enfance
"Ma mère est morte. Mon père est mort. David Bowie est mort. Ce ne sont pas uniquement de mauvaises nouvelles."
À un an d'intervalle, Anne, Hélène et Émilie perdent leur mère, puis leur père. Entre les deux, David Bowie lui aussi disparaît. Dans l'enfance d'Hélène, la " soeur du milieu ", le chanteur a eu une importance toute particulière, dont le souvenir soudain ressurgit. Alors, elle commence à raconter... Sur les thèmes inépuisables de la force et de la complexité des liens familiaux, de la place de chaque enfant dans sa fratrie, voici un roman d'une déconcertante et magnifique sincérité.
Tout d'abord, merci à Price Minister pour les #MRL2017, les Matchs de la Rentrée Littéraire auxquels, une fois de plus, j'avais participé (retrouvez ma chronique de 2016 ici et de 2017 ici).
Cette année, le choix du roman a été moins évident, je n'avais entendu parlé de presque qu'aucun d'entre eux. J'ai donc parcouru rapidement les chroniques des livres mis en jeu... un peu trop rapidement, peut-être, puisque à la réception de David Bowie n'est pas mort, la chronique me donnait moins envie ^^'.
J'ai commencé ce roman sans grand enthousiasme. D'ailleurs, au bout de quelques pages, j'ai arrêté ma lecture: le style m'incommodait trop. En effet, ce livre est divisé en trois parties, mais il n'y a pas de chapitres dans ces parties, uniquement des paragraphes. Cela, plus le style très rapide, aux phrases à rallonge, (style qui me plaît parfois, mais ici il était étouffant) donnait un livre où on se sentait rapidement submergé·e.
Je me suis habituée au fur et à mesure à ce style particulier, mais il m'a pesé jusqu'au bout.
La chronologie m'a aussi perturbée. Hélène nous raconte le "premier jour", celui où elle perd sa mère, puis le "deuxième jour" où elle perd son père, et enfin le "troisième jour", quand meurt David Bowie. Sauf que le "troisième jour" s'est passé avant le "deuxième jour", et il y a pas mal de gymnastique mentale à faire pour tout remettre dans l'ordre.
Un bon point, quand même : les relations familiales. Alors étant fille unique, je ne peux pas vraiment juger, mais il m'a semblé que ces relations, et particulièrement celles de la fratrie, étaient vraiment bien dépeintes. On a toutes les ambiguïtés, les "je t'aime mais te déteste" ou "je te hais mais je t'aime", tous les aléas qui sont présent·e·s.
Que dire du reste ? L'histoire, eh bien, c'est l'histoire de la vie; les personnages sont également très réalistes et très développés; le roman ne se lit pas très vite.
Je n'ai pas totalement accroché avec ce roman, mais je pense qu'il peut vraiment plaire. Alors s'il vous tente, lancez-vous !